V – ÉPILOGUE
Après un mois d’arrêt, je reprends le travail. Le cœur n’y est plus, je suis triste. Mes collègues sont embarrassés. Sauf un qui en profite pour se déclarer et me draguer. C’est pas mon type et en plus je ne l’ai jamais apprécié. Je décline l’invitation poliment.
Tom annule et reporte son baptême à 2014. Cela me laisse le temps de trouver, avec lui, un nouveau parrain. Je propose Alex, le neveu de Michel, fils aîné de sa grande sœur. Tom trouve que c’est une excellente idée. Je prends contact avec lui. Il est honoré et m’assure qu’il prendra son rôle au sérieux.
Je ne tiens plus dans mon appartement de fonction. Il est trop chargé d’histoires. Malheureusement, il n’y en a aucun de disponible et je ne peux pas en changer. Je décide de refaire toute la décoration. Une à une, toutes les pièces y passent. Je change les peintures et tapisseries, ainsi que certains meubles.
Pendant l’année qui suit le décès de Michel, ma libido est au plus bas. Je ne me consacre qu’à mon fils et au travail. Je suis même plusieurs mois sans même me branler. Rien !
Nous intégrons enfin une nouvelle caserne. J’organise le déménagement du service en fonction des directives fournies par le déménageur. Cela occupe bien mes journées, en plus de mes tâches habituelles.
En août 2013, mon patron est muté. Je suis un des rares à ne pas m’en réjouir. Il est remplacé par une grande gueule, d’apparence joviale. Mon nouveau chef est marié sans enfant. Toujours prêt à raconter des blagues et à rigoler, il réussit à me redonner le sourire. Dès son arrivée, il me redonne l’intégralité de mes prérogatives de sous-officier supérieur et de commandant d’unité. Je participe à nouveau aux réunions et il m’encourage à exprimer mes remarques éventuelles devant les commandants des unités subordonnées. Je me sens de nouveau à l’aise dans mon travail.
À la même période, au cours d’une discussion, Tom m’encourage à sortir, à rencontrer du monde. Il me sent toujours aussi triste et aimerait me revoir heureux. Je prends la décision de me remettre sur le marché. Je vais essayer, on verra bien.
Je commence par retourner sur X-TUBE et recréé un compte. Fort heureusement, j’ai conservé une bonne partie des vidéos faites en solo ou avec Michel. J’alimente mon compte en postant, de temps en temps, une de ces vidéos et j’en fais de nouvelles. Ensuite, je fais le tour des productions proposées et reprends goût à la branlette, puis, rapidement, aux godes. Je crée également un nouveau blog.
Sur X-TUBE, je redécouvre le profil d’un jeune homme handicapé, en fauteuil. Son visage me dit quelque chose. Il habite dans l’Oise, ce n’est pas très loin. Blond, il est aussi très maigre et paraît très jeune. Ce n’est pas mon type de mec. Il ne propose que des vidéos dans lesquelles il se branle et quelques photos de lui. Je le trouve triste sur ses photos. Cependant, il semble avoir un sexe intéressant. Je mate mais ne le contacte pas et ne laisse aucun commentaire.
Un week-end, alors que Tom est chez sa mère, je retourne sur Bareback Zone, juste pour voir. Je suis rapidement contacté par un homme vivant à une vingtaine de kilomètres. Il se propose de venir chez moi. J’hésite un instant… Puis bon, je ne vais pas me faire moine… je finis par lui donner l’adresse et mon numéro de téléphone. Je me suis déjà préparé pensant utiliser mes godes.
57 /Je prends son pied
Jean arrive et m’appelle. Je descends à sa rencontre. Sur le parking de la résidence, il veut me faire un smack que je refuse. Je suis tendu. Aussitôt, je m’excuse et lui explique la situation. Il comprend. Plus âgé que moi, Jean est plus petit et légèrement bedonnant, comme moi. Il a les cheveux courts et le poil gris. Il est divorcé depuis peu et papa de deux petites filles. Il n’a pas fait son coming-out.
Je l’invite à me suivre et montons dans mon appartement. Nous continuons à discuter dans l’ascenseur, sans nous toucher.
Arrivés chez moi, je me lance. Je l’attrape et l’embrasse. Nos lèvres se touchent puis nos langues. Nos mains caressent tout ce qu’elles peuvent. Je me libère et lui propose un verre. Il me répond qu’il en prendra un après. Nous allons dans la chambre.
Tout en nous roulant une pelle, nous nous déshabillons mutuellement. C’est agréable, mais il n’y a aucune passion. Lorsque je libère sa bite, je vois un sexe mou. Je me baisse et le prends en bouche. Jean me tient la tête pendant que je le pompe. Même s’il prend du volume, il n’ira pas loin. Ce n'est pas grave, maintenant que j’y suis, c’est déjà bien pour une reprise. En douceur, nous glissons sur le lit. Je suis sur le dos et Jean me demande de lui montrer mon cul. Je relève mes jambes. Il lèche ma rondelle, un peu. Rapidement, il prend les jouets que j’ai mis à sa disposition.
Il enduit un premier gode et me l’enfonce lentement dans le cul. Il y va doucement. Je sens la chaleur m’envahir. Ça fait si longtemps… Il va-et-vient, de plus en plus vite et plus loin. Mon anus retrouve les sensations et s’ouvre. Jean semble impressionné. Il pousse le gode au plus profond et le lâche.
Fouillant dans mon coffre à jouets, il sort un petit spéculum que j’ai commandé récemment. Je ne l’ai pas encore testé. Jean l’enduit de gel, sort le gode et place, précautionneusement, le spéculum à la place. Il l’écarte. Je m’ouvre. Alors qu’il est au max, Jean se met à genoux devant moi et présente sa bite devant mon trou béant. Je ne vois pas ce qu’il fait. Je sens alors un liquide chaud m’envahir. Je suis surpris mais j’aime beaucoup. Je gémis. Il me remplit le cul avec sa pisse !
Cela déborde vite. Heureusement, j’ai mis une protection. Il arrose mes couilles et s’arrête. Aussitôt, il replie le spéculum et le sort. Je sens alors ses doigts prendre la place. Jean met du gel et s’enfonce. Il force et entre. Le reste de pisse passe par les bords. Je me vide alors qu’il s’enfonce encore. À chaque poussée, j’évacue sa pisse. J’ai l’impression que cela n’en finit pas. Je commence à crier de plaisir.
Jean se retire, sa pisse coule encore un peu. Nous sommes assis, l’un en face de l’autre. Nous allumons une cigarette et discutons un peu. Pendant ce temps, il place une jambe entre les miennes. Nous n’avons pas terminé notre clope que je sens ses doigts de pieds osciller contre ma rondelle. Je ne bouge pas et pousse un peu. Il écrase son mégot dans le cendrier et regarde son pied à l’œuvre. Je suis chaud et je veux encore qu’il me remplisse.
Jean prend le flacon de gel, s’enduit le pied et me dit d’écarter les fesses. Aussitôt fait, il pousse sur sa jambe et je me retrouve vite avec tous ses doigts de pieds dans le cul. Je m’ouvre à nouveau. Il pousse encore et son pied fini par rentrer, jusqu’au talon. Je me suis pourtant déjà pris très gros, mais là, c’est une sensation encore inconnue. Jean remue son pied à l’intérieur de moi. Je jouis !
Il se retire et vient se branler au-dessus de moi. Je veux le prendre en bouche mais il refuse. Jean m’arrose d’une dose de foutre et se rassoit. Nous restons ainsi quelques instants. Il se redresse et dit qu’il doit rentrer et récupérer ses filles.
Pendant qu’il s’habille, j’apprends qu’il est professeur de technologie, dans un lycée professionnel, sur Paris. Il me propose de revenir en précisant qu’étant adepte du « chemsex », il peut ramener ce qu’il faut la prochaine fois. Il me garantit que je peux prendre beaucoup plus. Tout faux !!
Premièrement, le fait qu’il soit prof sur Paris, dans un lycée professionnel, suppose qu’il est subordonné à l’ex de Michel. Ils se connaissent forcément ! Et s’il y a quelqu’un que je n’ai pas envie de revoir, c’est bien lui ! Deuxièmement, je lui rappelle que je suis gendarme et que je ne cautionne pas du tout l’usage de telles drogues. Il part.
Le temps passe. J’essaie de faire des plans sur CAM4, mais ça va trop vite. Ce n'est pas mon truc.
Un jour, sur X-TUBE, je reçois un message. C’est Vince, le jeune homme handicapé. Il se présente comme passif, pas inactif. Il me dit aimer mes vidéos et me propose de nous rencontrer.
Je lui réponds que je veux bien le voir pour faire connaissance, mais qu’il ne faut pas s’attendre à plus. Je ne sais pas comment je réagirai en le voyant nu et si je pourrai assumer son handicap. Je ne saurai même pas comment faire ! Sans compter qu’il a, au moins, vingt ans de moins que moi et, surtout, je ne veux pas lui donner de faux espoirs.
Le lendemain, j’ai un nouveau message. Vince me dit qu’il souhaite juste faire ma connaissance. Nous habitons à quarante kilomètres l’un de l’autre et il souhaite se faire des amis, c’est tout. Je suis en congé et Tom est en vacances, seul, en Guadeloupe, chez un ancien collègue. Je finis par accepter son invitation.
Deux jours plus tard, le 25 juin 2014, je me rends à l’invitation de Vince. Nous nous retrouvons sur la place du centre-ville de son village. Je vois arriver un fauteuil, à grande vitesse, circulant entre les voitures. J’ai presque peur pour lui. Il suffirait qu’un automobiliste ne le voit pas et c’est l’accident. Je constate vite que les photos ne le mettent pas en valeur. Il est beaucoup plus beau en vrai et, surtout, souriant.
Aussitôt, il engage la conversation et me dit qu’il doit passer par la poste pour déposer un chèque. Il a réservé ses prochaines vacances en Crète et doit régler la facture. Il part seul. Vince m’impressionne déjà.
Pendant tout le trajet, nous discutons. Il a 28 ans, j’en ai 22 de plus. Vince dévie sur le sexe très rapidement. Je lui réitère mes réserves. Optimiste, il me dit que : « Tant qu’on n'a pas essayé, on ne peut pas savoir ! » J’acquiesce, mais mon cerveau tourne à plein régime. J’essaie de faire abstraction de son physique, hormis sa bite que j’ai vu en vidéo et qui me paraît très intéressante. À côté de ça, j’apprécie énormément les discussions que nous avons. Il me fait rire. Nous nous installons dans un parc pour discuter.
C'est à ce moment que je percute. Je sais où je l'ai déjà vu ! C'est le jeune homme que j'ai croisé, un soir, en sortant du bureau et qui se rendait à une fête dans le bâtiment d'en face ! Après réflexion, Vince me confirme qu'il était bien au mariage d'un cousin.
Puis, il revient sur ses envies. Il m’avoue qu’il a cherché, toute la journée, la veille, un coin tranquille dans la ville, où nous aurions pu jouer un peu, mais en vain. Après deux heures ensemble, je m’aperçois que je n’ai pas sorti une seule fois mon paquet de cigarettes. Je continue sur ma lancée. D’un seul coup, Vince me dit :
« - Fais chier ! Je ne voulais pas t’emmener chez moi, mais j’ai trop envie ! Suis moi !
- Es-tu sûr ?
- Oui, par contre, tu ne touches à rien ! Il ne faut pas que mes parents s’aperçoivent de quoi que ce soit quand ils rentrerons du travail !
- Ok ! »
Nous arrivons chez lui. Il me fait entrer et m’indique directement sa chambre. Il entre, je le suis et ferme la porte derrière moi….
Fin 2015, à la faveur d’un bon coup de pute de mon commandant, si jovial, je démissionne et fais valoir mes droits à la retraite. J’ai 51 ans. Nous déménageons, avec Tom, dans le sud de la France.
La suite est une autre histoire mais, comme on dit : « Ils se marièrent (le 06 janvier 2024) et n’eurent aucun autre enfant. »
FIN
© Dune – février 2024
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